Résumé :
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Les migrations ont toujours joué un rôle essentiel dans la diffusion des techniques, des religions et des cultures, permettant le développement des contacts entre les hommes, le brassage des peuples et les métissages. Aujourd’hui, c’est l’immigration qui a pris une dimension centrale. En effet, l’Etat-nation devenu peu à peu, d’abord en Europe, puis dans le monde entier, la « cellule de base » de la société moderne, fait de l’immigration une dimension fondamentale des relations internationales. Cet atlas est centré sur l’histoire de l’immigration en France de 1789 à nos jours afin de comprendre comment cette logique s’est progressivement mise en place et quelles sont ses conséquences économiques, sociales et culturelles. Trois parties présentent les vagues d’immigration successives depuis le XIXe siècle, les caractéristiques sociales, culturelles et religieuses des populations issues de l’immigration. Qui se fait naturaliser ? Quelles sont les formes de métissage ? Quelles sont les formes de mobilité sociale et géographique ? Les problèmes posés par l’immigration sont également abordés de front ; d’abord le rejet de l’autre : xénophobie, racisme, antisémitisme, mais aussi les « pathologies » propres aux milieux sociaux ayant connu le déracinement. Parmi ces questions, souvent à la une de l’actualité, dominent les conflits entre les valeurs des parents marqués par leur culture d’origine et leurs enfants désireux de se conformer aux normes véhiculées par la jeunesse du pays dans lequel ils vivent ; le problème de la violence comme mode d’expression de ceux qui se sentent rejetés par la société d’accueil. Grâce à ses nombreux graphiques et cartes et à son approche historique, cet atlas propose une image nouvelle du phénomène d’immigration. Image qu’il convient de prendre en compte puisque tout le monde s’accorde à penser que, comme par le passé, la prospérité des pays les plus développés nécessitera le recours à de nouveaux groupes d’immigrants.
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